Après plusieurs mois de tensions juridiques et techniques, Garmin et Strava enterrent enfin la hache de guerre. Une trêve qui va rassurer des millions d’utilisateurs dans le monde, alors que la compatibilité entre les deux plateformes était menacée.

Sommaire
💡 Ce qu’il faut retenir
- Garmin et Strava ont trouvé un accord après plusieurs mois de conflit.
- Strava accepte d’indiquer la provenance des données issues des montres Garmin.
- Cette règle sera étendue à tous les fabricants (Suunto, Apple, Huawei…).
- Aucune coupure de service : la synchronisation Garmin ↔ Strava reste active.
Une querelle née d’une question de transparence
Tout a commencé lorsque Garmin a imposé de nouvelles règles d’attribution sur ses données. À partir du 1er novembre, toutes les activités exportées vers d’autres plateformes doivent mentionner clairement leur origine, par exemple : « Garmin Fenix 8 ». Cette mention doit apparaître sur les graphiques, cartes et résumés d’activités.
Strava, qui héberge les activités de millions de sportifs, a jugé cette exigence trop intrusive et a porté plainte pour violation de brevets, notamment sur les « segments » de performance et les cartes de chaleur (« heatmaps »). Le ton était alors monté entre les deux entreprises, au risque de couper la synchronisation entre leurs services.
Un accord trouvé pour apaiser la tension
Face à la grogne des utilisateurs et à l’approche de son introduction en Bourse, Strava a finalement accepté les conditions de Garmin. Le réseau social indique vouloir « préserver la connectivité ininterrompue » pour sa communauté. En échange, Strava appliquera les mêmes règles de transparence à tous les constructeurs : Apple, Suunto, Coros, Huawei ou encore Samsung.
Ce compromis évite toute rupture et met fin à une bataille qui commençait à nuire à l’image des deux marques. Les utilisateurs pourront donc continuer à synchroniser leurs séances sans changement majeur, si ce n’est l’apparition d’une mention de la marque sur les activités.
Ce qui change concrètement pour les utilisateurs
- Les activités Garmin continueront de s’importer automatiquement dans Strava.
- Une attribution « Garmin [modèle] » s’affichera sur les graphiques et résumés.
- Les données d’autres marques bénéficieront d’un traitement similaire.
- La compatibilité entre les deux plateformes reste entièrement fonctionnelle.
Une décision stratégique avant l’entrée en Bourse de Strava
En pleine préparation de son introduction sur les marchés américains, Strava ne pouvait pas se permettre une rupture avec l’un de ses principaux partenaires. Cet accord tombe donc à point nommé pour rassurer investisseurs et utilisateurs. Garmin, de son côté, s’assure une meilleure visibilité de sa marque tout en renforçant la confiance autour de son écosystème.
L’avis Technisport
Cette trêve est une bonne nouvelle pour tout l’écosystème du sport connecté. Garmin conserve la maîtrise de ses données, Strava maintient sa compatibilité avec des millions d’appareils, et les utilisateurs ne perdent aucune fonctionnalité.
À long terme, cette clarification sur l’origine des données pourrait inspirer d’autres marques à mieux encadrer leurs intégrations. En attendant, coureurs, cyclistes et triathlètes peuvent respirer : leurs statistiques resteront bien connectées.
Une paix fragile mais bienvenue
Si le volet juridique sur les brevets n’est pas encore clos, cette accalmie marque une étape importante dans la collaboration entre les deux géants. La guerre Garmin vs Strava est (temporairement) terminée, et l’écosystème sportif connecté peut continuer d’évoluer sans heurts.